En ce moment

Je referme à l’instant le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Avec une pensée en tête : « Tout ça pour ça ? », le tout signifiant à la fois l’attente pas très feinte de cet auteur en vogue, et le nombre non négligeable de pages de cet épais volume (640 pages quand même !!!).

Charles, 45 ans, se raconte, et surtout, lors d’un événement fâcheux (le décès de la mère d’un ami d’enfance), se décompose pour mieux se recomposer. A travers sa grande famille faite de femmes et enfants de multiples unions, à travers ses amis, à travers ceux qui l’ont connu à différents périodes de son existence, Charles s’interroge, doute et agit. Une crise de la cinquantaine légèrement précoce, nimbée d’une analyse des sentiments qui nous étreignent à cette charnière de vie, où il est difficile de tout foutre en l’air mais où on peut encore parler d’avenir.

Pour décrire tout cela, celle à qui l’on a parfois reproché un manque de personnalité littéraire prend ici le lecteur à pleine gorge, et lui impose dès les premiers paragraphes un style lourd, incompréhensible, loupé. Phrases sans sujets, blocs de quelques sentences jetées sur la papier on ne sait pas bien pourquoi, un zapping chronologique constant à vous rendre timbré. D’emblée, ce ton désarçonne, puis énerve, et ennuie. On en vient à regretter très vite la fluidité simple des chassés-croisés d’ “Ensemble, c’est tout” qui, même s’il n’est pas le chef-d’œuvre plébiscité partout, n’en reste pas moins un très agréable moment de lecture, enfoui sous les draps par temps maussade.

Mais surtout, c’est le récit qui reste le plus agaçant : si encore il s’agissait d’une vraie belle histoire maltraitée par un style raté, mais non : le lecteur a droit à un éventail de bons sentiments qui gênent beaucoup, à la longue. Chez l’auteur, les héros sont vraiment très sympas, les problèmes n’en sont vite plus, les rencontres sont toujours extraordinaires et la morale bien entendue sauve. S’il n’y avait, dans le lot, des personnages plutôt bien vus, comme la nounou travestie, “La Consolante” serait vraiment un roman complètement anecdotique et ennuyeux. Il nous surprend parfois avec de belles pages, comme on pouvait en trouver dans son premier et excellent recueil de nouvelles. Mais la magie n’est plus, et Anna Gavalda devient de plus en plus décevante…

J’ai refermé le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Page 427.

jeffard a écrit:

Je referme à l’instant le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Avec une pensée en tête : « Tout ça pour ça ? », le tout signifiant à la fois l’attente pas très feinte de cet auteur en vogue, et le nombre non négligeable de pages de cet épais volume (640 pages quand même !!!).

Charles, 45 ans, se raconte, et surtout, lors d’un événement fâcheux (le décès de la mère d’un ami d’enfance), se décompose pour mieux se recomposer. A travers sa grande famille faite de femmes et enfants de multiples unions, à travers ses amis, à travers ceux qui l’ont connu à différents périodes de son existence, Charles s’interroge, doute et agit. Une crise de la cinquantaine légèrement précoce, nimbée d’une analyse des sentiments qui nous étreignent à cette charnière de vie, où il est difficile de tout foutre en l’air mais où on peut encore parler d’avenir.

Pour décrire tout cela, celle à qui l’on a parfois reproché un manque de personnalité littéraire prend ici le lecteur à pleine gorge, et lui impose dès les premiers paragraphes un style lourd, incompréhensible, loupé. Phrases sans sujets, blocs de quelques sentences jetées sur la papier on ne sait pas bien pourquoi, un zapping chronologique constant à vous rendre timbré. D’emblée, ce ton désarçonne, puis énerve, et ennuie. On en vient à regretter très vite la fluidité simple des chassés-croisés d’ “Ensemble, c’est tout” qui, même s’il n’est pas le chef-d’œuvre plébiscité partout, n’en reste pas moins un très agréable moment de lecture, enfoui sous les draps par temps maussade.

Mais surtout, c’est le récit qui reste le plus agaçant : si encore il s’agissait d’une vraie belle histoire maltraitée par un style raté, mais non : le lecteur a droit à un éventail de bons sentiments qui gênent beaucoup, à la longue. Chez l’auteur, les héros sont vraiment très sympas, les problèmes n’en sont vite plus, les rencontres sont toujours extraordinaires et la morale bien entendue sauve. S’il n’y avait, dans le lot, des personnages plutôt bien vus, comme la nounou travestie, “La Consolante” serait vraiment un roman complètement anecdotique et ennuyeux. Il nous surprend parfois avec de belles pages, comme on pouvait en trouver dans son premier et excellent recueil de nouvelles. Mais la magie n’est plus, et Anna Gavalda devient de plus en plus décevante…

J’ai refermé le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Page 427.

J'ai l'impression que ta chronique est plus intéressante à lire que le bouquin...

J'avais lu le précédent, forcé par madame qui avait adoré, elle m'avait même trainé voir l'adaptation au ciné. j'avais trouvé ça pas mal mais c'est un livre qu'on oublie vite. un peu gnan gnan, voire niais.

celui là, elle va le lire pendant les vacances je pense.
si elle aime...va falloir que je me le fasse aussi. la chiouffe

Colonel Langlois a écrit:

J'avais lu le précédent, forcé par madame qui avait adoré, elle m'avait même trainé voir l'adaptation au ciné. j'avais trouvé ça pas mal mais c'est un livre qu'on oublie vite. un peu gnan gnan, voire niais.

celui là, elle va le lire pendant les vacances je pense.
si elle aime...va falloir que je me le fasse aussi. la chiouffe

elle peut pas être débile à ce point. Même pour une copine pourtant fan des autres bouquins, le livre lui est tombé des mains !

jeffard a écrit:

Colonel Langlois a écrit:

J'avais lu le précédent, forcé par madame qui avait adoré, elle m'avait même trainé voir l'adaptation au ciné. j'avais trouvé ça pas mal mais c'est un livre qu'on oublie vite. un peu gnan gnan, voire niais.

celui là, elle va le lire pendant les vacances je pense.
si elle aime...va falloir que je me le fasse aussi. la chiouffe

elle peut pas être débile à ce point. Même pour une copine pourtant fan des autres bouquins, le livre lui est tombé des mains !

ça me rassure et ça m'inquiète en meme temps!!!

Hé mon colonel
je viens d'apprendre qu'il existait une adaptation cinématographique de Malevil



un film de 1980, de Christian de Chalonge avec une distribution énorme
Michel Serrault en Emmanuel
Dutronc en Colin
Villeret en Momo
JL Trintignant en Fulbert (ce qui me paraît une très bonne idée)
as-tu vu ce film ?
Robert Merle aurait refusé de figurer au générique en raison des libertés prises avec son oeuvre.
je n'ai pas encore fini le livre que je trouve excellent, il me reste une centaine de pages à dévorer .

MuteWitness a écrit:

Hé mon colonel
je viens d'apprendre qu'il existait une adaptation cinématographique de Malevil



un film de 1980, de Christian de Chalonge avec une distribution énorme
Michel Serrault en Emmanuel
Dutronc en Colin
Villeret en Momo
JL Trintignant en Fulbert (ce qui me paraît une très bonne idée)
as-tu vu ce film ?
Robert Merle aurait refusé de figurer au générique en raison des libertés prises avec son oeuvre.
je n'ai pas encore fini le livre que je trouve excellent, il me reste une centaine de pages à dévorer .

Mutemachin vit dans un monde parallele ou aucune espèce d'information, ne serait-ce que la plus basique ou la moins confidentielle, ne parvient jusqu'à lui.

Jack's Tulip a écrit:

MuteWitness a écrit:

Hé mon colonel
je viens d'apprendre qu'il existait une adaptation cinématographique de Malevil



un film de 1980, de Christian de Chalonge avec une distribution énorme
Michel Serrault en Emmanuel
Dutronc en Colin
Villeret en Momo
JL Trintignant en Fulbert (ce qui me paraît une très bonne idée)
as-tu vu ce film ?
Robert Merle aurait refusé de figurer au générique en raison des libertés prises avec son oeuvre.
je n'ai pas encore fini le livre que je trouve excellent, il me reste une centaine de pages à dévorer .

Mutemachin vit dans un monde parallele ou aucune espèce d'information, ne serait-ce que la plus basique ou la moins confidentielle, ne parvient jusqu'à lui.

Oh, il se tient seulement au courant de l'évolution des maillots de foot. Après, faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

j'ai aucun souvenir de ce film.
Il est bien ou pas ?

MuteWitness a écrit:

j'ai aucun souvenir de ce film.
Il est bien ou pas ?

ma remarque concernait l'ensemble de ton œuvre dans ce joyeux topic.
Ne pas connaitre Malevil, que ce soit en livre ou ciné relève de l'exploit digne d'un autiste reclus dans sa bulle depuis 20 ans.

Jack's Tulip a écrit:

MuteWitness a écrit:

j'ai aucun souvenir de ce film.
Il est bien ou pas ?

ma remarque concernait l'ensemble de ton œuvre dans ce joyeux topic.
Ne pas connaitre Malevil, que ce soit en livre ou ciné relève de l'exploit digne d'un autiste reclus dans sa bulle depuis 20 ans.

même moi je connais, c'est dire...

Titam a écrit:

Jack's Tulip a écrit:

MuteWitness a écrit:

j'ai aucun souvenir de ce film.
Il est bien ou pas ?

ma remarque concernait l'ensemble de ton œuvre dans ce joyeux topic.
Ne pas connaitre Malevil, que ce soit en livre ou ciné relève de l'exploit digne d'un autiste reclus dans sa bulle depuis 20 ans.

même moi je connais, c'est dire...

je sais que je ne suis pas digne de vous recevoir mais dites seulement une parole et je serai béni


bon bin vous me gardez quand même ?

MuteWitness a écrit:

Titam a écrit:

Jack's Tulip a écrit:

MuteWitness a écrit:

j'ai aucun souvenir de ce film.
Il est bien ou pas ?

ma remarque concernait l'ensemble de ton œuvre dans ce joyeux topic.
Ne pas connaitre Malevil, que ce soit en livre ou ciné relève de l'exploit digne d'un autiste reclus dans sa bulle depuis 20 ans.

même moi je connais, c'est dire...

je sais que je ne suis pas digne de vous recevoir mais dites seulement une parole et je serai béni


bon bin vous me gardez quand même ?

Va falloir bosser sérieusement. On en reparle à la fin du semestre. Admission dans la classe supérieure sous réserve de se sortir les doigts du cul.

jeffard a écrit:

Je referme à l’instant le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Avec une pensée en tête : « Tout ça pour ça ? », le tout signifiant à la fois l’attente pas très feinte de cet auteur en vogue, et le nombre non négligeable de pages de cet épais volume (640 pages quand même !!!).

Charles, 45 ans, se raconte, et surtout, lors d’un événement fâcheux (le décès de la mère d’un ami d’enfance), se décompose pour mieux se recomposer. A travers sa grande famille faite de femmes et enfants de multiples unions, à travers ses amis, à travers ceux qui l’ont connu à différents périodes de son existence, Charles s’interroge, doute et agit. Une crise de la cinquantaine légèrement précoce, nimbée d’une analyse des sentiments qui nous étreignent à cette charnière de vie, où il est difficile de tout foutre en l’air mais où on peut encore parler d’avenir.

Pour décrire tout cela, celle à qui l’on a parfois reproché un manque de personnalité littéraire prend ici le lecteur à pleine gorge, et lui impose dès les premiers paragraphes un style lourd, incompréhensible, loupé. Phrases sans sujets, blocs de quelques sentences jetées sur la papier on ne sait pas bien pourquoi, un zapping chronologique constant à vous rendre timbré. D’emblée, ce ton désarçonne, puis énerve, et ennuie. On en vient à regretter très vite la fluidité simple des chassés-croisés d’ “Ensemble, c’est tout” qui, même s’il n’est pas le chef-d’œuvre plébiscité partout, n’en reste pas moins un très agréable moment de lecture, enfoui sous les draps par temps maussade.

Mais surtout, c’est le récit qui reste le plus agaçant : si encore il s’agissait d’une vraie belle histoire maltraitée par un style raté, mais non : le lecteur a droit à un éventail de bons sentiments qui gênent beaucoup, à la longue. Chez l’auteur, les héros sont vraiment très sympas, les problèmes n’en sont vite plus, les rencontres sont toujours extraordinaires et la morale bien entendue sauve. S’il n’y avait, dans le lot, des personnages plutôt bien vus, comme la nounou travestie, “La Consolante” serait vraiment un roman complètement anecdotique et ennuyeux. Il nous surprend parfois avec de belles pages, comme on pouvait en trouver dans son premier et excellent recueil de nouvelles. Mais la magie n’est plus, et Anna Gavalda devient de plus en plus décevante…

J’ai refermé le dernier roman d’Anna Gavalda, décontenancé. Page 427.

En tous les cas Gavalda remplit les caisses du Dilettante, c’est pourquoi il lui sera beaucoup pardonné

MuteWitness a écrit:

Hé mon colonel
je viens d'apprendre qu'il existait une adaptation cinématographique de Malevil



un film de 1980, de Christian de Chalonge avec une distribution énorme
Michel Serrault en Emmanuel
Dutronc en Colin
Villeret en Momo
JL Trintignant en Fulbert (ce qui me paraît une très bonne idée)
as-tu vu ce film ?
.

Le film ne bouscule pas un train de marchandises.
Malgré le défilé des tronches célèbres du cinoche français des 80’s, R.A.S.
Villeret en rétréci cérébral est très bon.
Le genre de film qui passe régulièrement sur les chaînes sinistrées de la TNT

Dan a écrit:

Une femme qui en avait.

Titam a écrit:

Dan a écrit:

Une femme qui en avait.

des nichons?

Loner a écrit:

Titam a écrit:

Dan a écrit:

Une femme qui en avait.

des nichons?

Nan, des couilles, et assez pour diriger la France.

Titam a écrit:

Loner a écrit:

Titam a écrit:

Dan a écrit:

Une femme qui en avait.

des nichons?

Nan, des couilles, et assez pour diriger la France.

elle était surtout bien vilaine

Elle était certainement moins friponne et accorte que Diane de Poitiers mais elle en avait un peu plus dans le chou.
D’après Balzac, "Une femme extraordinaire et un grand roi " Honoré en rajoute un peu sur la « femme », c’était quand même souvent une sacrée salope mais un « grand roi », c’est évident. Une vision et une intelligence politique bien supérieures à celles de ses fils ( quoique j’avoue un faible pour le trouble et enfariné Henri III, habile manipulateur de bilboquet et zigouilleur émérite de grand balafré devant l’éternel. )

jeffard a écrit:

qu'est ce que c'est que ça ?